Selon une enquête dirigée par DigitalBridge, le marché de la décoration intérieure britannique pourrait générer un milliard de livres de revenus grâce à la réalité augmentée.
Les chiffres sont astronomiques, mais pourtant réalistes. DigitalBridge est une entreprise spécialisée dans la visualisation digitale. La firme britannique a réalisé un travail de recherches approfondi sur le marché de la réalité augmentée au Royaume-Uni, relayé par vrfocus.com. Résultats : une manne financière qui avoisinerait le milliard de livres… uniquement dans le domaine de la décoration intérieure. Car oui, choisir son papier peint, une couleur de peinture ou le mobilier de son salon peut s’avérer bien complexe. Difficile de prévisualiser le résultat final, rebutant certains clients à investir dans du nouveau matériel. Un manque à gagner d’un milliard de livres, donc.
Champs-Elysées : de la réalité augmentée pour personnaliser ses Nike
La réalité augmentée pour faciliter ses choix
Vous l’aurez compris, ce beau milliard de livres est donc directement associé au marché de la réalité augmentée. En d’autres termes, le CEO de Digital Bridge, David Levine, estime qu’on ne peut plus « négliger la valeur de la réalité virtuelle et réalité augmentée comme outil commercial ». Et de préciser ses propos : « Plus de la moitié des consommateurs qui ont participé à l’enquête serait susceptible de faire un achat après l’utilisation de cette technologie », argue-t-il. « Imaginez les avantages qu’obtiendrait un client en prévisualisant un produit », argumente le chef d’entreprise.
Le rapport est également l’occasion pour certains professionnels du secteur d’apporter leur point de vue sur l’état actuel du marché de la vente, à l’image de Christine Kasoulis, directrice des achats de la société John Lewis. « Dans des domaines tels que les meubles et les revêtements de sol, la majorité de nos clients achète sur notre site Web et dans nos magasins. Mais le processus d’achat est long. Les consommateurs veulent voir comment le produit s’intègre dans leur maison, tant pour le style que pour la taille de l’objet », analyse-t-elle. « La réalité augmentée est un outil de visualisation qui débarquera dans un futur proche et qui aidera à simplifier les achats », termine Mme Kassoulis.

Vers une ouverture du shopping AR
Plus globalement, le shopping en réalité augmentée a aujourd’hui le vent en poupe. En témoigne le récent partenariat passé entre Google et Gap, fruit d’une collaboration étroite sur un concept de ventes AR. Dans une moindre mesure, le magasin Nike des Champs-Elysées, à Paris, a lui installé une borne-client pour personnaliser sa propre paire de baskets en réalité augmentée. Bref, les innovations ne manquent pas. Au vu de la situation politique et économique du Royaume-Uni sur le plan européen – qui s’avère être incertain et financièrement instable -, le marché de la réalité augmentée pourrait donner un coup de boost à l’économique anglaise. Si le pays décide d’emprunter cette voie, elle serait en tout cas une source d’exemple pour ses voisins du Vieux Continent.