Comment ça marche ?
Le premier utilisateur porte un casque spécial sur lequel est fixé une caméra et dispose des stimulateurs électriques sur son corps. La deuxième personne revêt l’Oculus Rift, lequel est connecté à cette caméra, ce qui lui permet de voir ce que voit le premier utilisateur. Une Kinect 3D de Microsoft détecte les mouvements du deuxième, puis le système envoie des électrochocs dans les muscles appropriés du premier ; de fait, cela donne l’illusion au porteur de l’Oculus Rift qu’il est à l’intérieur du corps d’un autre, et qu’il peut le manipuler.

Il s’agit pour le moment d’un prototype, le délai entre le moment où l’action est effectuée et reproduite reste assez long, rendant l’illusion moins efficace. De plus, le possesseur de l’Oculus Rift ne peut pas disposer du corps à sa guise. Pour le moment, il peut lui faire lever, baisser ou plier les bras. Le système stimule à l’heure actuelle 34 muscles dans les bras et les épaules. L’objectif est d’améliorer le dispositif afin de permettre d’effectuer des mouvements plus subtils.
Quelles peuvent être ses applications ?
Plutôt que de vouloir simplement assouvir un fantasme de contrôle, le projet pourrait permettre de développer de l’empathie. Il part de ce constat ; nous sommes généralement plus patients et compréhensifs lorsque d’autres personnes font face à des situations que nous avons nous-mêmes vécu. Cela peut également se jouer dans une relation patient-médecin, ou dans le cadre d’une thérapie ; l’utilisation de ce dispositif pourrait permettre de connaître en toute sécurité des situations inconfortables afin de soulager l’anxiété et de créer des habitudes d’interaction vis-à-vis du monde réel – par exemple, il pourrait aider les personnes atteintes d’anxiété sociale ou d’autisme.
Pour ces applications, plus la situation est réaliste, plus elle est utile. S’il existe déjà des procédés permettant ce type de situation dans des mondes virtuels, les expérimenter dans un environnement plus proche de la réalité pourrait permettre de meilleurs résultats.
Si vous voulez en savoir plus sur ce projet, vous pouvez consulter ci-dessous une vidéo publiée sur la chaîne youtube du magazine scientifique New Scientist :