Un contrôle total contrairement à MindRDR
Adriane Randolph est directrice exécutive de KSU BrainLab. La mission de cette institution est de trouver des solutions pour permettre à tous de contrôler des appareils électroniques par la pensée. On peut effectivement penser que cette idée appliquée aux Google Glass est déjà attribuée à MindRDR, puisqu’ils utilisent tous deux un dispositif similaire : « L’application MindRDR et notre système utilisent actuellement un système de bioamplification pour capturer et lire les ondes cérébrales afin de transmettre des informations à une application sur Google Glass », explique Randolph.
Malgré tout, les deux applications n’ont pas la même approche, et de fait, pas exactement les mêmes fonctionnalités. « Alors que le MindRDR semble d’après la mise en place du capteur et la description utiliser une onde cérébrale continue comme alpha [ndt : il s’agit d’une oscillation neurale dont la gamme de fréquence s’étend de 7,5 à 12,5 Hz], nous utilisons une réponse évoquée appelée P300. » Celle-ci permet entre autre de superposer plusieurs commandes pour les Glass ; l’utilisateur pourra alors véritablement contrôler ses lunettes connectées, comme s’il manipulait le touchpad.

Comment fonctionne le système ?
Le P300 est une réponse du cerveau résultant directement de la prise de décision. Il s’agit en soi d’une réaction à un stimulus. Dans le système que développe KSU BrainLab, l’utilisateur reçoit une chaîne de caractères qui clignotent dans une formation aléatoire. Il doit alors se concentrer sur l’un d’eux ; la réponse est par la suite transmise à l’ordinateur et reliée à la commande appropriée. Le projet est encore en cours de développement et nous n’avons pas encore énormément d’informations sur la forme que prendra à terme cette technologie.
Randolph pointe du doigt le fait qu’elle ne permet pas aux Google Glass de lire dans les pensées de ses usagers ; comme un petit ordinateur, les Glass interprètent les résultats donnés. BrainLab s’intéresse à son usage en particulier pour les personnes à mobilité réduite ; cela pourrait leur permettre de mieux appréhender leur quotidien, à l’image dans une moindre mesure d’Ashley Lasanta, atteinte de paralysie cérébrale.